Le capteur de rêves: ses origines et sa fonction

Dans nos sociétés modernes, le capteur de rêves est devenu un objet d’ornement, de décoration. On oublie souvent qu’au-delà de ces aspects purement esthétiques, il est à l’origine, un objet aux pouvoirs mystiques issu de la culture amérindienne servant à filtrer les rêves et à nous protéger dans notre sommeil.

Ses origines:

De nombreuses légendes provenant de différentes tribus amérindiennes tentent d’expliquer l’origine du capteur de rêves. Néanmoins des similitudes apparaissent: il semblerait que le capteur de rêve ait été transmis aux hommes par le biais d’un rêve. L’araignée sous forme animale ou de divinité intervient régulièrement.

Les deux principaux récits que l’on retrouve sont les suivants. A vous de choisir celui qui vous convient le mieux !

• La légende des Micmacs raconte qu’une grand-mère de la tribu était occupée à coudre des vêtements à l’intérieur de son wigwam lorsqu’elle entendit une petite voix sangloter. Elle demanda qui pleurait et pourquoi? C’est alors que la petite voix répondit: “Ici, c’est moi grand-mère...” la grand-mère leva les yeux et vit une petite araignée. Elle lui expliqua qu’elle était très triste car elle se sentait inutile et mal aimée car tout le monde avait peur d’elle. La grand-mère, peinée par cette histoire lui confia la chose suivante: “ A l’avenir, quand tu tisseras ta toile au-dessus de l’endroit où nous dormons, les mauvais rêves seront pris à l’intérieur et détruits avec les premières lueurs du jour. Ainsi seuls les rêves les plus doux subsisteront et nous t’en serons reconnaissants”.
• Selon la légende huronne, il y a bien longtemps, lorsque le monde était encore jeune, dans un village autochtone, un amérindien dormait avec ses frères et ses sœurs dans la maison longue. Un jour, l’homme partit à la chasse pour aller chercher le repas pour les prochaines lunes. Il partit loin, afin de trouver un orignal qui s’abreuvait de l’eau de source pure qui découlait de la montagne. Il traversa rivières et fleuves avec courage et détermination, sans apercevoir de chevreuils ni d’orignaux dans les environs. Il décida alors de partir vers la montagne même, croyant que le repas allait bientôt être mis au feu. En chemin, il aperçut une grotte immense dans laquelle il pouvait se trouver n’importe quelle bête, c’est alors qu’il entra dans la sombre place en y donnant tous ses espoirs. Dans la grotte, l’esprit de l’orignal était absent. Un esprit mal veillant était présent. L’homme ne se sentait pas bien à l’intérieur, il était certain que quelque chose de sombre se cachait dans ces profondeurs… C’est alors qu’une bête surgit des profondeurs de la grotte. Des yeux rouges, couleur de sang, un poil noir comme la nuit, un museau retroussé et des crocs prêts à mordre de la chair. L’homme sursauta, pris panique en laissant son arc derrière lui et ayant une petite lueur d’espoir de rester en vie. De retour au village, l’homme avait les bras vides. Pas de nourriture ni d’armes pour chercher d’autres bêtes. Il était terrorisé à l’idée de retourner à la chasse. Le soir même, l’homme n’arrivait pas à trouver le sommeil. Toutes les fois qu’il s’endormait, il voyait encore ces deux yeux rouges couleur de sang le fixer et prêt à le dévorer. Le soir suivant, il essaya de bien dormir, mais sans résultat. Nuit après nuit, lunes après lunes, l’homme ne pouvait plus dormir. L’esprit de la bête aux yeux de sang le hantait. Plusieurs soleils passaient et rien ne changeait. Un jour, au beau milieu de la nuit, l’homme se leva après un cauchemar. Il sortit du village et parti vers la forêt voisine. Exténué, il s’endort sur le sol rempli de branchages. Le lendemain à l’aube, l’homme se réveilla impressionné. Il n’avait pas fait de cauchemar. Il leva les yeux et aperçut une toile d’araignée qui était accompagnée de la rosée du matin. Depuis, l’homme s’endormit toujours prêt de la toile qui était illuminée par les rayons du soleil du matin.

Sa fonction:

La culture amérindienne, se base sur un mode de pensée circulaire, où tout est connecté: Tous les êtres sont reliés entre eux. Ils sont interdépendants et en relation constante avec la terre à laquelle ils appartiennent. Les humains font du partie du “ Wakan-tanka”, le Grand Tout ou Grand Esprit qui contient l’intégralité de tout ce qui existe (symboliquement le créateur de la nature et des hommes). Toujours dans cette logique de circularité, Le Wakan-tanka représente donc le pouvoir ou le sacré qui réside en tout.

Le rêve a une fonction très importante au sein de cette culture. J’aurai l’occasion dans un article futur de développer davantage cette thématique.

En résumé, il permet à l’Homme de dialoguer avec le Grand Esprit. Il représente le désir de l’âme, qu’il nous faut comprendre pour assurer l’équilibre du corps et de l’esprit.

De part sa symbolique, le capteur de rêves peut tout à fait être considéré comme un outil, un support thérapeutique :

1. Il peut aider les enfants, ainsi que les adultes, à mieux cerner leurs idées. Ils apprennent à faire le tri entre les pensées « positives » et celles dont il est utile de se défaire;
2. Il peut aider les enfants, ainsi que les adultes, à mieux cerner leurs idées. Ils apprennent à faire le tri entre les pensées « positives » et celles dont il est utile de se défaire;
3. Il peut rassurer chacun de nous et nous aider à retrouver une certaine quiétude intérieur en nous incitant à déployer nos ressources internes pour mener à bien notre mission de vie.